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Mahamadou Kassogué s’attaque à un autre grand problème du Mali, celui des symboles de l’Etat. On se demande dans beaucoup de milieux comment certains ont pu obtenir la médaille nationale.

La plupart des gens décorés récemment sont inconnus du grand public. Or, des hommes et des femmes faisant l’unanimité dans leurs zones de résidence sont en train de disparaitre dans l’indifférence totale de la nation. Des éducateurs, des scientifiques, des chefs traditionnels ou encore des jeunes dévoués pour la cause commune sont ignorés chaque année. On espère que le gouvernement mettra à profit la semaine nationale pour l’harmonisation et l’uniformisation des symboles de l’Etat pour réfléchir à cette question.
Beaucoup de Maliens se posent de plus en plus des questions sur la valeur des médailles maliennes. Depuis près d’une semaine, on a vu les autorités décerner des médailles à des gens venus de nulle part, selon la plupart des citoyens. Pourtant, le sens de la médaille est que l’exemple des personnes décorées serve de repères aux populations. Mais certains récipiendaires de la médaille énervent les Maliens au point que l’on a commencé à s’interroger sur le sens des décorations nationales.

Les activités de la semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat seront lancées le vendredi 23 février 2024. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a évoqué la tenue de cette semaine. Conformément à la vision du président de la Transition, Mahamadou Kassogué se propose de mieux encadrer l’usage des symboles de l’Etat, attributs majeurs de la République. De la proclamation de la République du Mali à ce jour, des lois constitutionnelles et ordinaires ont permis de définir et consacrer les différents symboles de l’Etat.
Il y a cinq symboles fondamentaux que sont : le Drapeau, la Devise, l’Hymne national, le Sceau et les Armoiries. Les symboles de l’Etat répondent à trois principes de base : la souveraineté : caractère unique inaliénable, l’exclusivité : droit d’usage strictement réservé, soumis à autorisation et contrôle, la conformité : normalisation, invariabilité, standard. Selon le gouvernement, il a été donné de constater, à la pratique, des erreurs, vices et anomalies dans la configuration, l’interprétation, les modalités et les conditions d’arborer le drapeau, l’application et la reproduction desdits symboles et leur emploi anarchique.
Ces irrégularités s’imputent habituellement à une méconnaissance de l’objet, non seulement par les citoyens, mais aussi par certains agents de l’Etat, en l’absence parfois des textes juridiques de référence.
En vue de trouver une solution pérenne aux difficultés soulevées, il est prévu d’organiser la « Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat » pour bannir leur utilisation désordonnée et frauduleuse et mettre fin à leurs violations à la fois profane ou délictuelle.
La semaine a pour but, entre autres, de sauvegarder l’image, le crédit et l’autorité de l’Etat à travers sa marque dans les actes, d’illustrer et de promouvoir auprès des citoyens le sens de la République et la perception conforme de la civilité institutionnelle, d’informer et de sensibiliser les populations pour prévenir les préjudices de la transgression des symboles et les mettre à l’abri des risques éventuels de profanation, de communiquer afin de favoriser et canaliser l’appropriation citoyenne des symboles de l’Etat comme moyen de cultiver l’esprit patriotique et d’exalter le sentiment national.
Siriki KONE

Source : L’Alerte

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