En République Démocratique du Congo, les affrontements ont repris entre les groupes armés du M23 suspectés d’être appuyés par l’armée rwandaise et les militaires congolais. La situation dure depuis des années à l’est du pays et les promesses du président Félix Tshisekedi n’y ont rien changé.
La population civile continue par payer de lourds tributs alors que la communauté internationale se contente de quelques dénonciations sans prendre aucune mesure coercitive contre le Rwanda pourtant présenté comme le soutien de ces groupes rebelles qui sèment le chaos et pillent les richesses de la République démocratique du Congo.
Félix Tshisekedi a-t-il réellement l’intention de se débarrasser des groupes armés qui font impunément la loi sur le territoire congolais ? La question mérite d’être posée car depuis sa première élection à la tête de la République Démocratique du Congo, le 30 décembre 2018, les actions menées par celui-ci sont loin de porter de fruits.
Manque d’actions
Les propos va-t-en-guerre tenus par le président congolais durant la dernière campagne électorale n’ont pas empêché les groupes armés du M23 et leurs alliés du Rwanda de multiplier ces derniers jours de nouvelles offensives près de Goma et Sake. Les USA exacerbés par la situation ont sorti le 17 février 2024, un communiqué pour inviter le Rwanda à retirer ses troubles sur le territoire congolais.
« Les États-Unis condamnent le soutien du Rwanda au groupe armé M23 et lui demandent de retirer immédiatement tout le personnel de la Force de défense du Rwanda de la RDC et de retirer ses systèmes de missiles sol-air qui menacent la vie des civils, des forces de maintien de la paix des Nations unies et régionales, des acteurs humanitaires et les vols commerciaux dans l’est de la RDC », indique le porte-parole du département d’Etat des USA. En clair, des militaires Rwandais opèrent en 2024 sur le territoire congolais. Toujours selon le communiqué des USA, les attaques du M23 et du Rwanda exposent les populations déjà affligées à des risques de « violations des droits de la personne, notamment les déplacements, les privations et les attaques… ».
Choix de partenaires
La situation chaotique dans l’est de la RD Congo relance le débat sur l’efficacité des choix stratégiques des dirigeants du pays. En effet pour lutter contre les menaces devenues récurrentes près de Goma, les autorités congolaises se sont attachés les services de mercenaires occidentaux gentiment appelés « société militaire privée » . Il s’agit principalement de Congo Protection, dirigée par Horatiu Potra, ancien de la légion étrangère française d’origine roumaine et Agemira, une société créée par le français Olivier Bazin, ancien gendarme. Officiellement ces deux sociétés de mercenaires instruisent, appuient l’armée congolaise et assurent la vente et la maintenance d’équipements militaires. Selon le président congolais, ils seraient un millier en RDC. Les résultats des actions de ces groupes sont plus que mitigés et la RDC est sur le point de perdre sa souveraineté sur Goma et Sake.
RDC et Mali
A côté de la RDC, la République de la Centrafrique était également victime pendant de nombreuses années des attaques des groupes rebelles soutenus par des puissances étrangères. Depuis l’arrivée sur le sol centrafricain d’instructeurs russes, le pays est pacifié et les groupes armés qui faisaient la loi sont réduits désormais à leur plus simple expression.
L’intervention des partenaires russes a également fait ses preuves au Mali où pendant plus d’une décennie la présence militaire française n’avait pas empêché le foisonnement des foyers terroristes sur tout le territoire malien. Les nouveaux partenariats avec la Russie et d’autres pays ont permis à l’armée malienne d’être outillée et de venir à bout des terroristes qui avaient pris en otage la ville de Kidal depuis des années. Cette localité est désormais sous le contrôle total de l’Etat malien qui déploie les services de base pour le bonheur des populations.
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Source : Tout Africa