Les assises du 3ème Congrès ordinaire du parti ASMA ont vécu, sous le signe de la continuité dans l’action», ce samedi 17 février 2024 à la Maison des Aînés de Bamako. Elles ont été sanctionnées par l’avènement d’un nouveau bureau conduit par Amadou dit Baba Cissé.
Deux années après le décès de son fondateur, le mythique confrère Soumeylou Boubeye Maiga, sa famille politique a enfin décidé de sortir de son long silence. Elle s’est manifestée notamment par une grande revue des troupes avec environ 300 délégués venus des différentes sections et coordinations. La vague rouge et blanche a afflué ainsi de toutes parts et convergé dans le cadre d’un congrès littéralement surplombé par la mémoire de Soumeylou B. Maìga. L’Asma-CFP a en effet rendu un vibrant hommage à son défunt fondateur, dont le portrait géant occupait la salle.
La grande convergence de ses camarades s’est finalement à la Maison des Aînés de Bamako par la confirmation du premier vice-président sortant comme successeur du leader historique. Il s’agit de Amadou dit Baba Cissé, qui jouit du mérite entre autres d’avoir tenu la maison ces 2 dernières années dans un contenu délicat et de frustration et pour le parti et ses militants.
Le nouvel homme de la continuité dans les actions entreprise par Soumeylou Boubèye Maïga en a remercié et les délégués et loué la qualité des travaux, tout en insistant sur l’opportunité de tenir des assises qui marquent à ses yeux un «nouveau départ» et impose à ce titre de ” serrer la ceinture” pour aller de l’avant.
Et de souligner la nécessité de cheminer avec les autres forces dans le cadre d’alliance avec les partis amis afin de faire front commun dans les combats politiques qui se s’annoncent.
Paix, réconciliation nationale, développement durable et démocratie figurent par ailleurs au nombre des boussoles qui vont orienter le mandat du bureau qu’il dirige, en plus des aspirations à l’unité et à la cohésion du parti ainsi que de l’idéal d’un Mali solidaire. Tout en saluant la maturité qui caractérise l’Asma en la matière, le nouveau président de l’Asma n’a manqué de tancer les formations politiques dont les différends sont soumis à l’arbitrage de la justice.
Pour rappel, ce congrès est le 1er congrès qui se tient après la disparition de feu Soumeylou Boubèye Maïga, le 21 mars 2022. Son successeur e ainsi réjoui au passage que sa famille politique ait déjoué tous les pronostics en survivant au décès de son géniteur historique.
Cet exercice statutaire aura donné l’occasion aux héritiers de SBM de passer au peigne fin les récentes décisions prises par le Gouvernement, notamment la création de l’AES, la dénonciation des accords d’Alger, la sortie du Mali de la CEDEAO.
I KEÏTA
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CONGRÈS DE L”ASMA : Kaou N’djim en vedette de l’évènement
Le numéro 10 de la politique malienne a une fois encore fait son show aux assises du parti du défunt ancien Premier ministre, à la Maison des Aînés de Bamako où les héritiers de feu Boubeye Maiga ont massivement convergé. Un moment solennel que l’ancien membre du CNT a choisi pour opérer une sortie fracassante aux dépens de ses anciens alliés du pouvoir. Pour Kaou Djim, il est surtout question de lever les équivoques sur l’opportunité d’installer un président civil démocratiquement élu, des députés normaux et des représentants à l’échelle locale. «Est-ce que vous êtes d’accord pour ça ? », a-t-il martelé comme signifier que le pouvoir devrait songer à céder le pouvoir et qu’il faudrait arrêter le pilotage à vue. La tribune offerte par l’Asma lui a ainsi servi pour ses visées médiatiques de ces derniers temps.
En quête de dividendes politiques et dans la perspective de sa candidature aux futures législatives, Kaou N’djim, faisant feu de tout bois, a assuré l’Asma de son soutien dans la bataille pour le retour à l’ordre constitutionnel. Exit donc la continuité des militaires au pouvoir, a laissé entendre le président de l’ACRT, ravissant la vedette à toutes personnalités conviées au 3ème Congrès Ordinaire de l’ASMA-CFP. Notons que c’était dans la même posture que Ras Bath avait fait le buzz lors de la conférence nationale du même parti, provoquant son actuelle détention. Pourvu qu’il n’en soit pas de même pour le gendre de l’imam de Badalabougou, qui assume de plus en plus ouvertement son statut d’opposant !
I Keita
Source : Le témoin