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Ces 850 recrues sont des élèves fonctionnaires de l’École nationale d’administration (Ena), des enseignants des collectivités territoriales, des auditeurs de justice, mais aussi des greffiers en chef et du reliquat de la 4è cohorte

La 5ème cohorte du Service national des jeunes (SNJ) a pris le départ, ici, dans la cour de l’ex-SNJ. Elle sera accueillie au Centre d’instruction de Bapho pour le service militaire obligatoire d’une durée de six mois. La cérémonie de mise en route était présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba. C’était en présence du directeur général du SNJ, le colonel Tiémoko Camara, et de plusieurs invités.

Ces 850 nouvelles recrues sont constituées d’élèves fonctionnaires de l’École nationale d’administration (Ena), d’enseignants des collectivités territoriales, d’auditeurs de justice, ainsi que des greffiers en chef et du reliquat de la 4è cohorte. Dans leur tenue bleue, coiffés de casques, ils disposaient de paquets et des kits hygiéniques (seau, balais, etc.).

Parmi la cohorte, il y a des non-voyants qui seront soumis à la formation civile. À l’occasion de ce départ, parents et amis ont tenu à partager ces moments d’émotion avec les recrues. Certains d’entre elles ne retenaient pas leurs larmes. D’autres prenaient des photos pour immortaliser ces instants en attendant que les 9 bus embarquent les nouveaux fonctionnaires.

Durant leur séjour de six mois, les recrues seront soumises à la formation physique ou militaire ainsi que le moral. Ces activités permettront de développer chez elles le sens de la maîtrise de soi, le réflexe de la citoyenneté, l’esprit civique, le loyalisme, le sentiment patriotique et la culture du don de soi.

Le ministre chargé de la Construction citoyenne a expliqué que ce service visait à faire de ces fonctionnaires les acteurs de la consolidation de l’État-nation qu’est le Mali. Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a indiqué que c’est l’occasion pour développer chez les recrues un lien sacré de fraternité, d’esprit d’unité et de cohésion sociale. Et de poursuivre qu’elle sera aussi l’occasion de cultiver les vertus de l’obéissance, de la discipline et du devoir bien accompli. «Il va être un tremplin pour développer chez les recrues le sens de l’État, la posture de l’agent public pour apprendre, servir et défendre et la plénitude de leur sens», at-il fait savoir.

Selon lui, la formation contribue à la mise en œuvre de la position sous le drapeau consacré par les différents statuts généraux et particuliers des fonctionnaires au Mali. Pendant la durée de ce service, at-il souligné, le fonctionnaire ne bénéficie plus de sa rémunération et ne perçoit que sa solde militaire. Le ministre Fomba de rappeler que l’organisation du Service national des jeunes participe à l’affirmation de l’État et à la vision lumineuse du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, portant sur la reprise de la formation militaire obligatoire des admis à la Fonction publique.

«Par rapport aux différents corps qui sont sortis, nous avons vu une transformation positive des acteurs sensiblement au début de leur rentrée», a-t-il assuré. Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a également félicité les recrues pour leurs qualités intéressantes. Avant de les exhorter à plus d’abnégation, d’humilité et d’engagement dans cette formation. Il a instruit les responsables du SNJ de conduire cette formation avec le professionnalisme qui sied la matière.

Le directeur général du SNJ a assuré que les recrues seront dans de bonnes mains. «Elles seront avec des instructeurs qualifiés qui vont les anciens et leur apprendre le maniement des armes et l’instruction militaire et civile», at-il précisé. Le colonel Tiémoko Camara a invité les recrues à la sérénité, la discipline et la ponctualité.

Notons que l’article 6 du décret d’application de la loi n°2016038 du 7 juillet 2016 dispose que tout jeune Malien qui n’aura pas fait son temps de service militaire reste soumis à l’obligation du Service national des jeunes.

Mohamed DIAWARA

Source : L’Essor

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