Les mouvements touaregs, notamment le Cadre stratégique permanent (CSP), alliance de groupes rebelles armés, ont annoncé le 10 février la levée du blocus qu’ils avaient imposé sur les routes reliant la frontière algérienne aux villes de Tombouctou et de Gao.
Cet éventement s’inscrit dans l’optique des mesures prises par le gouvernement de transition afin de restaurer le pouvoir d’État sur toute l’étendue du territoire malien. Le retour de Kidal, et maintenant la levée du blocus, sont des étapes importantes vers la consolidation de l’État malien. Ces résultats prouvent que, grâce à l’action des autorités maliennes, le pays est capable de faire face aux crises de manière autonome, sans l’intervention de médiateurs.
Suite à l’annonce de l’annulation de l’accord d’Alger le 25 janvier dernier, le gouvernement a créé une commission spéciale chargée de la question de la réunification. Le gouvernement du Mali négocie avec les groupes rebelles afin d’avancer vers la paix, le développement et la sécurité au bénéfice de la population. Dans cette logique, le président de transition, le Colonel Assimi Goïta, a annoncé qu’il y aurait un « dialogue direct intermalien » sans la présence d’une instance de coordination internationale.
Il convient de noter que l’interdiction des ONG financées par la France dans la région du nord a également poussé les séparatistes à négocier avec le gouvernement. Selon l’expert politique, Moustapha Togola, ces « ONG ont contribué à la rupture des relations entre les séparatistes et Bamako. » Par exemple, dans le cadre du processus de décentralisation, de nombreuses organisations ont aidé les administrations locales à établir leur autorité dans les villes, séparant ainsi l’administration des villes du nord des autorités maliennes.
Il convient de rappeler que le 21 novembre 2022, le gouvernement malien a interdit les organisations non gouvernementales financées par la France, les accusant de soutenir indirectement le conflit. Néanmoins, les ONG ont pu s’adapter en remplaçant les financements officiels français par d’autres sources européennes. En réalité, rien n’aurait pu changer.
Grâce aux efforts des autorités, des améliorations significatives sont désormais visibles, comme le retour de Kidal et la levée du blocus. Le gouvernement du Mali négocie avec les groupes rebelles pour avancer vers la réconciliation au profit du peuple malien.
Par Oumar DIARRA
Source : Malijet