L’année 2024 ! Une année des grands défis pour le Mali : Stabilisation de la situation sécuritaire, relance économique, poursuite des réformes institutionnelles, organisations des élections générales ce sont là, entre autres, chantiers qui attendent les Autorités de la transition pour l’année 2024.
Si en 2023, l’actualité dans notre pays a été particulièrement dense avec l’intensification de la lutte contre le terrorisme et surtout le recouvrement de la souveraineté sur une grande partie du territoire national, l’organisation du référendum constitutionnel, la mise en place d’un nouveau gouvernement. L’année 2024 s’annonce comme celle de grands défis à relever précisément dans les domaines sécuritaire, économique, politique et social.
Les défis sécuritaires : Tout le monde est unanime à reconnaitre que la question sécuritaire et la reconquête de l’intégrité territoriale du pays demeurent, au cœur des préoccupations du peuple malien. Pour renforcer la dynamique enclenchée depuis quelques mois en vue débarrasser le pays des bandes criminelles un certain nombre de mesures doivent être prises par les Autorités en place. Il s’agit notamment d’appuyer les forces armées et de sécurité dont l’engagement est à saluer. L’acquisition de matériels performant avec le concours des partenaires doit se poursuivre. En effet, la poursuite de l’acquisition de matériels pour les FAMA, la diversification du partenariat entre le Mali et d’autres pays, l’intensification de la coopération militaire entre le Mali et d’autres pays (Russie, Chine, Turquie, Maroc…), le changement de stratégie dans la conduite des opérations militaires (l’armée n’est plus confinée dans ses camps), le recrutement massif au sein des différents corps, l’amélioration des conditions des hommes… doivent être, entre autres, les priorités des Autorités de la transition.
En outre : le redéploiement des Forces armées sur toute l’étendue du territoire national est vivement attendue par les populations qui ont souffert par l’occupation des groupes terroristes pendant des années.
Autre défi…
Le retour à une vie constitutionnelle normale est sans nul doute le plus grand défi qui attend notre pays, après bien-sûre la paix et la quiétude des populations. Pour y parvenir, les Autorités ont réussi le pari d’organiser, le 18 juin 2023, le referendum constitutionnel. La bonne organisation du processus électoral à venir est sans doute au cœur des préoccupations. Au cours de l’année écoulée, l’on a enregistré des acquis : l’adoption par le Conseil National de la Transition (CNT) de plusieurs projets de loi relatif à la réorganisation territoriale (six projets), la mise en place de l’organe de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Défis économiques et sociaux. Dans ce domaine un gigantesque chantier attend les Autorités. Il s’agit notamment de la réorganisation économique et sociale du pays. Le volet économique et le volet social sont des indicateurs important pour soulager la souffrance des populations qui peinent à joindre les deux bouts.
Le budget 2024 est un plan ambitieux pour la relance économique. Il vise à soutenir la croissance, à créer des emplois et à améliorer les conditions de vie des populations. Le gouvernement malien a mis l’accent sur les dépenses d’investissement, qui devraient jouer un rôle moteur dans la relance économique. Il est à espérer que ce plan fonctionne pour amoindrir les difficultés des populations qui font preuve de résilience face à la vie chère, à crise énergétique.
Mémé Sanogo
Source : L’Aube