Après le scandale de la Cop-28, l’AEDD se trouve de nouveau au centre de la controverse. Le DG est accusé de nomination suspecte et de licenciement abusif.
Rien ne va à l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD). La plaie du scandale de la Cop-28 (relatif à la location du stand du Mali à une ONG italienne) n’est pas encore guérie que ce service fait face à d’autres situations pour le moins intrigantes.
Au décès du titulaire, le poste de coordonnateur du Fonds climat Mali était occupé par un intérimaire. Ce dernier en service depuis moins de trois mois vient d’être confirmé. Chose anormale, parce que le directeur général de l’AEDD, statisticien de formation, a agi sans avoir a priori pris connaissance du manuel de procédure de son service employeur.
En effet, dans le manuel de procédure, il est indiqué que, le poste de coordonnateur du Fonds climat n’est pas une fonction nominative. Il doit faire l’objet d’un appel à candidature donnant la chance à chaque Malien remplissant les critères et les conditions de postuler.
Le directeur n’a pas vu les choses de cette façon bien que le Fonds climat est un service stratégique. Il est le bras financier de l’AEDD financé à coup de dizaines de milliards de F CFA par des bailleurs de fonds (la Norvège, la Suède, le Pnud). En plus, c’est lui qui finance toutes les ONG nationales évoluant dans l’environnement à concurrence de 200 à 500 millions de F CFA.
Par ailleurs, l’AEDD a ouvert un autre contentieux avec l’expert analyse des projets et programmes au secrétariat du Fonds climat, d’un montant de 5 milliards de F CFA. Son contrat n’a pas été renouvelé pour des raisons obscures. Une décision de résiliation prise à l’insu du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Pour preuve, selon nos sources, le ministre a renvoyé la fameuse lettre de résiliation au DG de l’AEDD afin qu’il vienne échanger avec le secrétaire général du département. Les mêmes sources évoquent le nom d’un cadre du Pnud, chargé des dossiers environnement et sécurité climatique qui s’immisce dans la gestion interne de l’AEDD. Ce qui constitue une violation flagrante des trois principes de la Transition déclinés par le président Assimi Goïta. A savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques opérés par le Mali et la défense des intérêts du peuple malien dans la prise des décisions.
Cette résiliation de contrat est une situation contentieuse qui peut être cause d’un différend devant l’inspection du travail.
Abdrahamane Dicko
Source : Mali Tribune