Le Burundi a annoncé jeudi avoir fermé sa frontière avec le Rwanda, quelque deux semaines après que le président Evariste Ndayishimiye a accusé ce pays voisin de soutenir un groupe rebelle.
« Nous avons fermé nos frontières avec le Rwanda », a déclaré jeudi le ministre burundais de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Martin Niteretse. Le ministre a indiqué que son pays suspendait ses relations diplomatiques avec le Rwanda, fermait ses frontières et expulsait les citoyens rwandais.
En réponse, le porte-parole du gouvernement rwandais a publié jeudi soir un communiqué dans lequel il regrette cette fermeture unilatérale de la frontière.
« Le gouvernement du Rwanda a appris par les médias la décision unilatérale du gouvernement du Burundi de fermer à nouveau ses frontières avec le Rwanda. Cette décision malheureuse restreindra la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, à l’encontre des principes de coopération et d’intégration régionales de la Communauté d’Afrique de l’Est », selon le communiqué.
Fin décembre, le président Ndayishimiye a accusé le Rwanda d’héberger le groupe rebelle RED-Tabara, qui a revendiqué une attaque ayant fait 20 morts et neuf blessés le 22 décembre à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).
Le Rwanda a quant à lui rejeté ces accusations.
Le mouvement RED-Tabara, basé dans l’est de la RDC, est en lutte contre le gouvernement burundais depuis 2015.
Source : Xinhua