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Depuis sa reprise en main par Elon Musk, Twitter (X) a multiplié les coupes dans ses effectifs de modération. La plateforme a par ailleurs rétabli de nombreux comptes auparavant suspendus. Depuis son rachat par Elon Musk, Twitter (désormais baptisé X) a licencié plus de 1.200 employés dans le monde au sein des équipes chargées de lutter contre les contenus abusifs en ligne, selon de nouveaux chiffres publiés jeudi par le régulateur de l’internet australien.

Dans le document mis en ligne, le régulateur eSafety a estimé que ces « coupes sombres » et le rétablissement de milliers de comptes interdits avaient créé « la pire des situations » pour la diffusion de contenus préjudiciables.

Ces derniers mois, l’autorité de régulation s’est particulièrement concentrée sur X, affirmant précédemment que son rachat par Elon Musk avait coïncidé avec un pic de « toxicité et de haine » sur le réseau social anciennement connu sous le nom de Twitter. 

 

En s’appuyant sur la loi australienne sur la sécurité en ligne, la eSafety Commission a obtenu une liste détaillée des ingénieurs en logiciels, des modérateurs de contenu et des autres membres du personnel de sécurité travaillant chez Twitter. 

 

Plus que 55 ingénieurs dédiés à la modération 

 

La commissaire du régulateur australien, Julie Inman Grant, elle-même une ancienne employée de Twitter, a précisé que c’était la première fois que ces chiffres étaient rendus publics. 

 

Ils ont montré que 1.213 spécialistes du personnel de modération, y compris des sous-traitants, avaient quitté X depuis son acquisition par Elon Musk, avec un nombre d’employés dans le domaine passant de 4062 à 2849 entre octobre 2022 et mai 2023. Soit une baisse de 30%. Concernant les ingénieurs dédiés à la modération, les coupes ont été bien plus franches: 80% d’entre eux ont quitté l’entreprise sur la période, passant de 279 personnes à 55 personnes. 

 

« Retirer 80% de ces ingénieurs spécialisés, c’est comme si Volvo, réputé pour ses normes de sécurité, se séparait de tous ses concepteurs ou ingénieurs », a-t-elle mis en avant auprès de l’AFP. 

 

Il s’agit, selon elle, de « la pire des situations. Vous diminuez considérablement vos défenses et vous introduisez à nouveau des récidivistes sur la plate-forme. » 

 

L’Australie a été le fer de lance de l’effort mondial pour réguler les réseaux sociaux, obligeant les entreprises technologiques à expliquer comment elles s’attaquent à des problèmes tels que les discours haineux et les atteintes sexuelles sur mineurs. 

 

En octobre, la eSafety Commission a infligé à Twitter une amende de 610.500 dollars australiens, soit 410.000 dollars américains, affirmant que la plateforme n’a pas montré clairement qu’elle luttait contre la prolifération de contenus d’agressions sexuelles sur mineurs. 

 

Mais Twitter a ignoré la date limite pour payer l’amende, avant de lancer une action en justice pour la faire annuler. La société n’a pas répondu à la demande de commentaire de l’AFP, envoyant à la place une réponse automatisée disant « occupé pour l’instant, veuillez revenir plus tard ». 

 

……….l’article sur BFM TV 

Source : BFM TV

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