L’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a organisé le jeudi 28 décembre 2023 trois sessions de Conseil d’administration (CA). Il s’agit de la 102e sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2024 de l’AMO ; la 103e sur l’examen et l’adoption des projets de budget et de programme d’activités 2024 et, enfin, la 104e sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités du Directeur général et des états financiers de l’Institut au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2022.
La prévision de recettes de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) au titre de l’exercice 2024 se chiffre à 61,577 milliards de F CFA contre 58,014 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 7%. «Je constate que de réels sacrifices sont consentis pour la réussite du régime de l’AMO et je tiens à rassurer que l’INPS continuera de jouer tout son rôle pour la satisfaction des assurés du régime», a promis le président du Conseil d’administration (PCA), M. Yacouba Katilé.
Quant au projet de budget 2024 de l’Institut, il a arrêté en recettes à 268, 451 milliards de F CFA et en dépenses à 254, 350 milliards de F CFA pour un solde d’exploitation prévisionnel de 14,100 milliards de francs CFA. A noter que, par rapport à 2023, ce budget est en augmentation de 6,3 % au titre des recettes et de 5,8 % pour ce qui est des dépenses.
Il ressort des états financiers soumis à l’analyse des administrateurs que l’exercice 2022 s’est clos sur un résultat excédentaire qui se chiffre à 17 427 691 312 F CFA contre 12 714 334 731 F CFA en 2021, soit une progression de 37 %. Ce bilan fait ressortir que l’INPS a redistribué dans les prestations plus de 67 % des cotisations encaissées, toutes branches confondues. Ce qui traduit un réel effort de redistribution. «Ces résultats, sont ceux de l’engagement et du dévouement du personnel de l’Institut et de l’implication des membres du Conseil d’administration. Et c’est pourquoi je profite de cette occasion pour vous adresser à tous mes vives félicitations et encouragements», a reconnu le PCA. Cette année (2024) sera marquée par une augmentation des dépenses techniques par rapport à celles de 2023. Ces dépenses prennent en compte la pression des demandes de liquidation anticipée des pensions et la forte augmentation du taux et des demandes de prestations familiales.
N’empêche que les tâches qui attendent l’Institut sont certes lourdes, mais exaltantes et bien de projets ont été élaborés. Ils sont orientés vers l’extension de la couverture sociale ; l’amélioration des conditions de travail du personnel dans un environnement décent et sécurisé ; la maîtrise des dépenses techniques ; l’optimisation des recettes de cotisations à travers des contrôles pointus ; la lutte contre le travail clandestin, la dématérialisation et la digitalisation ; et la diversification des ressources en mettant un accent particulier sur le recouvrement des coûts des revenus des immeubles de rapport ainsi que des revenus de placements.
L’accomplissement de ces tâches implique que chacun joue sa partition, notamment les employeurs. «J’invite déjà les employeurs qui restent en marge de l’œuvre de solidarité à tout mettre en œuvre pour s’affilier et s’acquitter les cotisations sociales, en application des dispositions pertinentes du Code de prévoyance sociale. C’est à ce prix que nous gagnerons le pari d’une sécurité sociale pour tous. La sécurité sociale est l’instrument le plus privilégié pour lutter contre la vulnérabilité de la population face aux aléas de la vie», a souhaité Yacouba Katilé, président du Conseil d’administration de l’INPS.
Il faut noter que, en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’AMO, l’INPS est chargé d’exécuter (pour le compte de la CANAM) les opérations relatives au recouvrement des cotisations, à l’affiliation et à l’immatriculation des travailleurs salariés et non-salariés bénéficiaires de l’AMO.
Source : Le Matin