0 0
Read Time:3 Minute, 15 Second

Pour la deuxième année consécutive, l’institution judiciaire du Mali organise une semaine dédiée uniquement à la justice. Lancée hier lundi à Bamako, elle a été l’occasion pour le ministre de la justice et des Gardes des sceaux, Mamadou Kassogué, de faire étalage des reformes que la justice malienne a connu sous son magistère.

« Cette période est l’une des plus réformatrice du secteur de la justice malienne », qualifie un praticien du droit. Lequel félicite l’actuel ministre de la justice et des Gardes qui, pendant ces deux dernières années, a fait la réforme de la justice et la lutte contre l’impunité son cheval de bataille. Au Mali, l’institution judiciaire a connu des innovations avec la création du Pôle national économique et financier, du Pôle national de lutte contre la Cybercriminalité, le parquet spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués et la Direction Nationale des Droits de l’Homme. « A part les deux dernières structures, toutes les autres sont fonctionnelles à la date d’aujourd’hui, prouvant ainsi que les réformes ne sont pas faites pour les tiroirs des armoires, mais elles doivent être effectives pour atteindre les objectifs assignés », réjouit le ministre de la justice, Mamadou Kassogué. Rappelant que la justice a le devoir de se rapprocher davantage des justiciables au regard des enjeux qu’elle représente pour eux, de façon individuelle et collective.

En deux ans, la justice malienne s’est fait parler d’elle en engageant une lutte sans merci contre la corruption et les autres formes de délinquance économique et financière, de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ou de celle contre la cybercriminalité . Les personnes coupables de dépravation des mœurs et des valeurs sociales à travers les réseaux sociaux ne sont épargnées par la machine judiciaire qui a renvoyée derrière les barreaux des dizaines de citoyens. En créant une direction nationale des droits de l’Homme, le Garde des sceaux malien estime que son département s’est amélioré pour le respect des droits de l’Homme en milieu carcéral. Cette réforme s’est traduite par l’opérationnalisation de la nouvelle Maison d’Arrêt de Bamako délocalisée à Kénioroba, une référence dans la sous-région voire en Afrique qui respecte les exigences des normes minima des Nations Unies en matière de détention. « Cela a permis d’effectuer des transfèrements de détenus et d’atténuer considérablement la surpopulation carcérale à Bamako », se félicite le ministre de la justice, en rappelant l’amélioration des conditions de détention, au triple plan de l’alimentation : de l’hygiène et de la santé, le respect des normes et standards des Nations Unies.

« Cour Administrative d’appel de Bamako »

Autre réforme, explique le ministre de la justice, a concerné l’’opérationnalisation de la Cour Administrative d’appel de Bamako. « Elle ouvre la voie à l’exercice de ce recours ordinaire qui révolutionne notre système de justice administrative avec la possibilité, désormais, de faire examiner la cause de son affaire par cette juridiction avant de saisir, opportunément, la section administrative de la Cour Suprême qui se limitera à son rôle de juridiction de cassation, sauf dans des matières limitativement énumérées où elle peut statuer en premier et dernier ressort », annonce le Garde de Sceaux. Insistant que cette Cour a plusieurs avantages. En premier lieu, dit-il, elle permet de désengorger la section administrative de la Cour Suprême qui se concentre désormais sur son rôle de juridiction de cassation. En deuxième lieu, poursuit-il, elle permet de renforcer la qualité des décisions de la justice administrative grâce au filtre de l’appel. Et enfin, selon lui, elle contribue à renforcer la confiance des justiciables en l’institution judiciaire grâce au droit de pouvoir exercer toutes les voies de recours possibles pour la défense de leurs intérêts.

 

Lirez la Suite

Source : Maliweb

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Mali : Impact du retrait de la Minusma : Une stratégie d’atténuation bien pensée
Next post Transition en roue libre… Des élections pour un retour à la case départ ?