L’Assemblée nationale de transition (ALT) a adopté samedi, une révision constitutionnelle consacrant l’anglais et le français comme langues de travail au Burkina Faso et l’officialisation des langues nationales.
Les députés ont adopté le projet de loi modificatif de la constitution, consacrant l’anglais et le français comme des langues de travail, a-t-on lire dans un document parvenu samedi à l’AIB.
Le français perd ainsi son statut de langue officielle au profit des langues nationales.
« L’officialisation des langues nationales est une aspiration profonde du peuple et le gouvernement, pour se résumer, est convaincu qu’un peuple ne peut se développer dans la langue d’autrui », note le document.
Selon la même source, cette officialisation permet au moins d’assurer une plus grande implication des populations dans la vie publique.
Une langue de travail peut être entendue comme une langue admise comme moyen de communication dans une administration (publique ou privée).
Il précise que l’officialisation est la décision de l’autorité compétente de faire d’une langue un outil de communication dans les secteurs de l’éducation, la justice et l’administration publique ; c’est une question d’orientation politique.
La même source ajoute également que la langue nationale est un instrument de communication, un ensemble de signes articulés propres à une communauté donnée et fixée sur le territoire national. Une langue est différente d’un dialecte. « Elle est la somme des traits que des dialectes ont en partage », conclu le document.
La Constitution révisée a été adoptée ce samedi par le parlement et consacre notamment des changements dans la magistrature, une réforme des institutions et une promotion des langues nationales.
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Source : AIB