C’est une conférence de presse conjointe des premiers ministres des Etats de l’AES qui a sanctionné les travaux dirigés par les premiers ministres de l’Alliance des Etats du Sahel entamés à Niamey le vendredi 29 Decembre 2023.
Ouvrant les débats, le Premier ministre du Niger a rappelé et salué le rôle joué par les deux pays pour empêcher la démolition du Niger qui était envisagée par la CEDEAO, et surtout leur désormais célèbre prise de position lors de la menace de guerre brandie par certains pays.
Il a rappelé le rôle des Forces armées de nos pays sur le terrorisme qui fait aujourd’hui que la peur a changé de camp au Sahel.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga lui reste convaincu qu’il parlait aux Maliens, mais savait qu’il était écouté par tous les pays de l’AES et de l’Afrique en général.
Les Nigériens comme les Maliens voulaient le Changement.
En bon historien, Choguel Kokalla Maïga a rappelé le parcours de nos états depuis l’empire songhoï jusqu’aux luttes d’indépendance.
Choguel Kokalla Maïga a salué la grande mobilisation du peuple nigérien qui rappelle celle du M5-RFP.
Les militaires qui tombaient par centaines étaient enterrés dans des fosses communes.
Pendant ce temps, la corruption avait atteint tous les segments de l’Etat dans l’impunité la plus totale. Sans oublier la mauvaise gouvernance qui a fini par provoquer une crise politique et institutionnelle sans précédent. C’est dans ce contexte que le peuple malien s’est soulevé. Une lutte que les militaires ont parachevée le 18 août 2020. Choguel Kokalla Maïga ne cessera de rendre hommage aux Forces de défense et de sécurité qui ont réussi à inverser la tendance, et qui terrorisent les terroristes jusque dans leur dernier retranchement.
Djibo et Kidal suffisent comme illustration. Le Chef du gouvernement malien a dénoncé les sanctions illégales illégitimes, injustes et inhumaines prises par La CEDEAO.
« On va tirer sur le Niger, mais des balles étaient réservées aux deux autres pays » dira le Premier ministre malien.
« Nous, on n’est pas resté en attente, on est en action, ainsi naquit l’AES, par les questions militaires ». Aujourd’hui, le processus enclenché par les pays de l’AES est irréversible, a souligné Choguel Kokalla Maïga.
Un standing ovation a sanctionné l’intervention du Premier ministre malien, qui a tenu en haleine la salle des Conférences Mahatma Gandhi.
Le Premier ministre du Burkina Faso a fait remarquer la particularité de l’AES avec ses programmes structurants. Il faut de l’intégrité, de l’honnêteté, de la détermination et du patriotisme. Le Premier ministre Burkinabé s’inspirait ainsi des tentatives qui ont échoué et il tirait les enseignements des mouvements d’insurrection qui ont jalonné notre histoire celle du Burkina en particulier.
En 1966, les gens se sont soulevés et Sangoulé Lamizana a pris le Pouvoir, avant la Révolution de Thomas SANKARA, une révolution sur laquelle il est revenu. Une insurrection populaire a eu raison de Blaise, a-t-il rappelé.
Il dira que la CEDEAO a renié ses origines, car elle a été créée par des militaires comme Yacubu GOWON du Nigeria, Moussa Traoré du Mali, Seyni Kountié du Niger, Sangoulé Laminzana de la Haute Volta etc.
Dieu sait utiliser le mauvais pour une bonne cause et Macron, étant Président de la France par son irresponsabilité, sert bien la cause de la lutte de libération. Pendant longtemps, on attendait le Niger et le Niger est venu. Que les Tchadiens prennent leur responsabilité maintenant, c’est eux que nous attendons. Nous sommes en train de rédiger une constitution sur le modèle burkinabé et sortir du carcan français. Ne nous laissons plus nous divertir par la CEDEAO, ce qu’elle dit ne nous concerne pas. Il a rappelé les mots du général TIANI, qui lui aurait dit « Je suis déjà vieux et ma vie ne m’intéresse plus. C’est celle des nigériens qui m’intéresse ».
Le Premier ministre du Faso a demandé d’éviter les égoïsmes nationaux. Nous avons la même destinée. Lui également a eu droit à un standing ovation.
Désormais, les réunions régulières se tiendront entre les trois pays et les projets structurants seront étudiés ensemble.
Le Premier ministre du Mali dira que :
Cette fusée de l’AES lancée par nos Présidents ira très loin.
« Celui qui paye la musique commande la danse. »
Que nos actions soient financées par nous-mêmes.