Le conseiller technique du Ministère de l’économie et des finances, M. Diakaridia Dembélé a présidé mercredi 20 décembre 2023, à son département, l’ouverture des travaux de la 11ème session du comité de pilotage du Projet d’Appui à la Compétitivité de l’Économie Malienne (PACEM). C’était en présence du coordinateur dudit projet, M. Sory Bamba et ainsi que l’ensemble des acteurs concernés.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le conseiller technique du Ministère de l’Économie et des Finances dira que la tenue de cette présente session, s’inscrit dans le cadre du respect de la fréquence du mécanisme de suivi du projet comme défini dans les textes régissant ses organes de gestion et de pilotage. Elle nous permettra, à nos administrateurs de nous assurer que les activités du projet s’exécutent ou se réalisent correctement et conformément au planning prévisionnel validé lors de la dernière session du 06 septembre 2023 mais aussi de se prononcer sur les activités prévisionnelles à exécuter au cours de l’année 2024. Spécifiquement, la session vise à : valider le compte rendu de la session du 06 septembre 2023 et de l’état de mise en œuvre des recommandations de ladite session; partager les résultats issus de l’exécution du projet à travers l’analyse des rapports d’activités et financiers de juillet à novembre 2023 et de celui de janvier à novembre 2023; partager les difficultés qui ont entravé la mise en œuvre correcte du projet durant la période allant de janvier à novembre 2023 et les différentes solutions initiées pour leurs résolutions. Il s’agit de valider le Programme de Travail et le Budget Annuel (PTBA) de janvier à décembre 2024; et échanger sur les questions diverses. Mesdames et Messieurs les Responsables des Structures bénéficiaires et d’accompagnement du PACEM. Il a rappelé que le PACEM est financé sous forme de don par la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers le Fonds Africain de Développement (FAD) pour un montant de dix (10) millions d’Unité de Compte (UC) soit environ 7 milliards six cent soixante-treize millions (7 673 000 000) de francs CFA et une contribution d’un (1) million d’UC de l’Etat malien soit sept cent soixante-sept millions (767 000 000) de Franc CFA. « A travers la mobilisation de ces montants, le PACEM doit réaliser son objectif global qui est de contribuer à stimuler une croissance économique forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois à travers la mise en place des conditions permettant l’amélioration de la compétitivité de l’économie malienne et le développement du secteur privé » a-t-il déclaré. Selon lui, cet objectif global sera atteint à travers la réalisation de certains objectifs spécifiques qui sont entre autres: lever les contraintes qui empêchent le secteur privé malien de jouer pleinement un rôle moteur dans la création de richesses et la promotion d’une croissance forte et soutenue; accroître l’investissement privé tout en améliorant les capacités de l’Agence pour la Promotion des Investissements à attirer les investisseurs favoriser la contribution des entreprises au PIB, la facilitation des échanges économiques et la compétitivité des entreprises maliennes ; améliorer significativement le climat des affaires, mettre en œuvre les réformes foncières et accroître le cadre du Partenariat Public et Privé pour attirer les investisseurs; compléter et faire un lien avec les programmes d’appuis budgétaires, notamment le Programme d’Appui aux Réformes de la Gouvernance Economique (PARGE 2015-2016) et le Programme d’Appui à la Croissance Economique (PACE 2017-2018). Mesdames et Messieurs les membres du Comité de Pilotage. Il a signalé que la date de clôture retenue du projet est le 31 décembre 2024 qui correspond à la fin de la prorogation de deux (2) ans, obtenue à la suite de la revue à mi-parcours du projet, en avril 2022 par la Banque Africaine de Développement à la demande de l’Etat du Mali. Cette prorogation devrait permettre à la CEP de concrétiser un certain nombre de contrats en vue de donner une bonne perspective à la clôture du projet au 31 décembre 2024. Il a aussi souligné que certains de ces contrats ont fait l’objet de recommandations lors du dernier comité de pilotage du 06 septembre 2023, il faut citer entre autres : l’achat de biens pour la mise à niveau de l’abattoir de Sabalibougou au compte de la DNPIA; l’achat de matériels informatiques et bureautiques pour certains services bénéficiaires du projet; la formation sur la certification des produits, services, procèdes et des systèmes au profit de l’AMANORM; la réalisation de l’ensemble des assistances techniques au bénéfice des structures bénéficiaires; etc.).
« Malgré des avancées notables dans les processus d’acquisition de ces biens et services, tous les contrats visés n’ont pas pu être signés. Certains devraient attendre la validation Par la BAD du projet de révision de la liste des biens et services et surtout du Plan de Passation des Marchés (PPM) y affèrent. Cette révision s’est imposée à la suite de d’évaluation à mi-parcours du mois d’avril 2022 et de la mission de supervision du mois de septembre 2023 » a-t-il indiqué avant d’ajouter que la liste des biens et services a été validée le 27 novembre 2023 et le Plan de Passation des Marchés (PPM) révisé est en cours de validation. L’approbation tardive de ces outils de gestion n’a pas permis la concrétisation de beaucoup de ces contrats qui pouvaient booster le taux de décaissement au 31 décembre 2023. A cet effet, il a expliqué que la performance tant attendue ne sait pas manifester. Ainsi, sur toute la période revue à savoir de janvier à novembre 2023, le taux de décaissement global du projet est passé de 19,70% au 1er janvier 2023 à 21,34% au 30 novembre 2023, soit une amélioration 1,64% sur la période et un taux d’exécution physique qui est passé également de 40,0% au 1er janvier 2023 à 47,0% au 30 novembre 2023, soit une amélioration 7,0% sur la période.
Il a souligné que cette faible performance du projet s’explique par un certain nombre de difficultés énumérées ci-dessus à savoir la durée longue de la période de formulation et de validation de la liste des biens et services et le PPM et aussi la lenteur des réactions de la BAD sur les dossiers qui lui sont soumis pour approbation. Il dira que dans le contexte actuel de l’évolution du projet, il apparait évident que malgré la prorogation de sa durée de deux (2) ans, certaines activités ne pourrons pas être réalisées dans le délai convenu c’est-à-dire le 31 décembre 2024. Ceci s’explique par le fait qu’en un an, il est impossible de décaisser 78,56% du montant global du projet. C’est pourquoi, à l’analyse du PTBA qui vous a été soumis par la CEP, élaboré en collaboration avec vos points focaux, il apparait au moins un taux de décaissement 50% au 31 décembre 2024 amenant ainsi le taux global en fin 2024 à 71,34% dont la réalisation constituera une prouesse. Malgré cette forte probabilité de non réalisation des objectifs finaux du projet à savoir 100% du taux de décaissement au 31 décembre 2024, je vous exhorte, chacun en ce qui le concerne, au suivi régulier et rigoureux de ses activités planifiées dans le PTВА 2024.
Sabeleh Dembélé
ÉchosMédias