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Le Président par intérim du comité technique de la société civile pour le suivi de la Transition et de sa réussite, M. Badra Alou Sacko a présidé les travaux de la journée d’échanges des organisations de la société civile pour la nouvelle orientation de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, dans le contexte de la reprise de la ville de Kidal.

C’était le samedi 8 décembre 2023, dans la salle de conférence du CNSC sise à Faladié Socoro Cité des Coopérants, près des Halles de Bamako, en présence de l’Honorable Mohamed Ag Ousmane Mohamedoune, Président des mouvements de l’Inclusivité ; M. Abdoul Kader Sissoko, Chef de cabinet représentant du Colonel-major Faguimba Ibrahim Kansaye de la commission Nationale DDR ; l’Honorable Bajan Ag Hamatou ; entre autres.

L’objectif de cette journée d’échanges des organisations de,la société civile pour la nouvelle orientation de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, dans le contexte de la reprise de la ville de Kidal est d’échanger entre maliens sur quel va être le devenir dudit accord ; aussi contribuer à renforcer la transparence et la réussite du processus de transition à travers une vieille citoyenne inclusive et efficiente.

Cette présente activité est réalisée conformément à l’esprit de l’objectif spécifique 2 du projet libellé comme suit : << Soutenir la formulation des positions communes des organisations de la société sur les actions publiques pour influencer positivement le plan d’action du Gouvernement de la transition >>. Le projet bénéficie d’un appui technique et financier du PNUD et de l’Union Européenne.

Au cours de son discours d’ouverture, le Président par intérim du comité technique de la société civile pour le suivi de la Transition et de sa réussite, M. Badra Alou Sacko s’est interrogé sur l’avenir de l’accord avec le retrait de la MINUSMA, qui est un acteur essentiel de sa mise en œuvre, mais aussi avec la reprise de Kidal.

<< Nous nous interrogeons vraiment sur l’avenir de l’accord, c’est pourquoi nous avons invité d’éminents experts pour venir nous éclairer sur comment ils voient l’après départ de la MINUSMA et la reprise de Kidal, donc après les échanges fructueux que nous avons eu avec ces experts, nous, en tant que organisation de la société civile, allons dégager notre point de vue par rapport à ça, dégager des recommandations que nous allons soumettre aux plus hautes autorités >> a-t-il déclaré.

Selon lui, l’accord n’est pas à rejeter parce que c’est un document de travail entre eux et leurs frères d’armées qui ont réclamé un certain moment de voir avec l’État comment il faut faire en sorte que leur communauté puisse être prise en compte pour faire le développement dans leur localité.

Pour lui, l’accord est toujours le bienvenu et qu’après le départ de la MINUSMA, aujourd’hui, ils peuvent dire que l’armée est en position de force.
En effet, il pense donc qu’avec ces échanges, les dialogues et les négociations qu’ils feront, pourront porter des fruits pour le bien être de tout le monde.

Aux dires de l’Honorable Mohamed Ag Ousmane Mohamedoune, Président des mouvements de l’Inclusivité, le Mali a signé l’accord afin que la paix et la stabilité reviennent. Pour lui, pour une application de cet accord, il faut qu’on arrive à se retrouver. Cela, dans le seul souci de ne plus vivre l’instabilité au Mali.
Il a invité le peuple malien à appuyer l’Etat, qui à son tour doit prendre ses responsabilités.

Le représentant du Colonel-major Faguimba Ibrahim Kansaye de la commission Nationale DDR, le Chef de cabinet Abdel Kader Sissoko a, au cours de son intervention fait le point des activités menées par ladite Commission et soulevé les défis liés au processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion. Il s’agit entre autres des difficultés d’enregistrement des ex-combattants et de mobilisation de ressources, l’hésitation de certains mouvements, l’opposition des groupes djihadistes au processus, la recrudescence de l’insécurité dans les régions de Mopti et de Ségou.

Les opérations d’enregistrement des ex-combattants ont permis d’enregistrer un total de 74.918 combattants. Le nombre de combattants enregistrés avec armes s’élève à 26.108 et celui des combattants avec munitions est de 48.675.

A l’en croire : 20 775 combattants sont éligibles à la réintégration tandis que les 44.143 devront être orientés vers la réinsertion socio-économique. Cependant, ces chiffres ne prennent pas en compte le DDR accéléré ayant concerné les éléments du Mécanisme Operationnel de Coordination (MOC) qui a permis de cantonner plus de 300 éléments dont 115 recrutés dans l’armée.

《 Le désarmement devrait être fait six mois après la signature de l’Accord. Ce qui n’a pas pu être fait à cause du blocage installé par certains mouvements signataires dont la CMA》, a-t-il souligné. Toutefois, il estime que le Cadre Stratégique Permanent (CSP) bloquait à son niveau les salaires des combattants fournis par les mouvements, empêchant la réintégration socio-économique de 4000 ex-combattants.

Selon lui, la plupart des armes sont plutôt des kalachnikovs, des fusils de chasse et des munitions. Le coût de réinsertion d’un seul élément est passé de 1. 500.000 FCFA à près de deux millions FCFA, alors que ce volet concerne plus de 44. 000 personnes.
Rappelons que l’accord d’Alger, officiellement dénommé Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger a été signé le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako entre la République du Mali et les mouvements signataires (CMA).

Sa finalité était de rétablir la paix au Mali, la création d’une armée reconstituée intégrant les anciens groupes armés signataires, et des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays sur la base d’un effort de dialogue, de justice et de réconciliation nationale.

Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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