«On soutient les civils, pas le Hamas» : des manifestants ont défilé le 9 décembre après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France pour exprimer leur solidarité avec le peuple de Gaza et demander l’arrêt des bombardements du territoire palestinien par l’armée israélienne.
Ils étaient 1 800 personnes le 9 décembre dans le cortège parisien, selon la préfecture de police, à scander des slogans comme «Arrêt immédiat des bombardements » et «Israël assassine les enfants de Palestine». «Imaginer ses collègues travailler sans eau, sans électricité, amputés sans antalgiques sous les bombardements, avec des militaires armés qui entrent dans les lieux de soins est révoltant», estime Nora, qui ne donne que son prénom, membre du collectif «Soignants pour Gaza». «On soutient les civils, pas le Hamas. Une vie vaut une vie», ajoute cette aide-soignante de 30 ans. Membre de la direction du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), une des organisations ayant appelé à manifestater, Gaël Quirante estime que «ce n’est pas au moment où Israël intensifie ses bombardements et son massacre du peuple de Gaza qu’il faut cesser les initiatives de la rue». «Au contraire, il faut continuer à dénoncer la chape de plomb de l’État d’Israël» et «les amalgames qui font que certains voudraient assimiler le soutien au peuple de Gaza avec de l’antisémitisme», fait-il valoir. Journée de solidarité et manifestation aujourd’hui à Bordeaux à l’appel du comité Action Palestine #Veto#gaza#ısraelIsATerroristState#PalestineWillBeFreepic.twitter.com/W9satnc0zY— Comité Action Palestine (@ComiteAction) December 9, 2023 Plusieurs cortèges à travers la France A Strasbourg, 400 personnes ont défilé selon la préfecture, et à Marseille, les manifestants étaient environ 500, d’après la police. Des rassemblements similaires ont également eu lieu dans d’autres villes du pays. La manifestation à l’appel du collectif «Urgence Palestine Marseille» avait été interdite par la préfecture «en raison de risques graves de trouble à l’ordre public» face à des mots d’ordre jugés susceptibles «d’importer des logiques d’affrontement». Mais la justice administrative a finalement suspendu l’arrêté d’interdiction après avoir été saisie en référé par les organisateurs. La guerre entre Israël et le Hamas, entrée le 9 décembre dans son 64e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre. Selon Israël, 1 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque et 240 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont 138 restent captives. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé le 9 décembre que les bombardements sur Gaza avaient fait 17 700 morts et 48 780 blessés en deux mois de guerre.
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