Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 décembre 2023. La décision a été prise à l’issue de sa réunion ordinaire tenue le 6 décembre 2023 à Dakar.
Ainsi, lit-on dans le communiqué final remis à la presse, le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques passe de 3,25% à 3.50%.
Avant d’ajouter que le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques reste inchangé à 3,0%. Les investisseurs et hommes d’affaires sont ainsi édifiés sur le coût de la location de l’argent.
Le Comité présidé par M. Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la Bceao, explique que cette décision intervient dans un contexte où les risques d’un retour des tensions inflationnistes sont en hausse en lien avec la montée des incertitudes tant au niveau international que régional.
A l’en croire, elle tient également compte des tensions sur les comptes extérieurs de l’Union. Avant de préciser que « la hausse des taux directeurs vise ainsi à anticiper et à contenir l’impact de ces facteurs de risque ».
L’instance de souligner que l’activité économique au sein de l’UMOA a maintenu sa dynamique de progression au troisième trimestre 2023 laissant augurer pour l’ensemble de l’année 2023, une croissance économique projetée à 5,7%.
D’après le Comité de Politique Monétaire, le taux d’inflation, en rythme annuel, devrait se situer à 3,7% au terme de l’année 2023, après 7.4% en 2022.
Par ailleurs, poursuit la même source, les crédits à l’économie continuent d’évoluer à un rythme soutenu, enregistrant une progression de 13,9%, en rythme annuel, à fin septembre 2023 après 16,2% à fin juin 2023.
En particulier, lit-on dans le communiqué, le rythme de progression des crédits accordés aux entreprises privées est ressorti à 15,0%, après une croissance de 18,9% le trimestre précédent. Ceux octroyés aux ménages ont augmenté de 9,8% après 11,3% trois mois plus tôt.
A en croire le CPM, cette orientation permet de soutenir l’activité économique dans l’Union.
Et d’aviser que le Comité de Politique Monétaire, analysant l’évolution des risques qui entourent les perspectives macroéconomiques, prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire de la zone.
Source : Allafrica