Au regard des avancées majeures dans la lutte contre le terrorisme, la population de Ménaka est sortie massivement ce mercredi 29 novembre 2023 pour témoigner son soutien aux autorités de la transition ainsi qu’aux Forces Armées Malienne (FAMa).
En guise de soutien pour les victoires dans la reconquête du territoire national, la population Ménakoise est sortie très nombreuse pour prendre part à un meeting. Lors de ce meeting qui a mobilisé des milliers de manifestants, l’on pouvait voir des centaines de drapeaux du Mali flottés.
Exprimant leurs soutiens indéfectibles aux plus hautes autorités de notre pays et aux Forces Armées Maliennes, les habitants de Ménaka ont également salué et félicité le Général Alhaj GAMOU pour sa nomination en tant que Gouverneur de la région de Kidal.
Aussi, au cours de cette manifestation, la population de Ménaka a demandé la libération totale de la frontière avec le Niger qui constitue le plus grand chemin pour le ravitaillement de la région.
Par ailleurs, des sources informent que plus de 5000 civils de la région de Ménaka se sont déplacés et se retrouvent coincés à 300 mètres de la frontière algérienne depuis 2 ans.
Aussi, des sources affirment que le village Aderanboukane se vide sous la pression de Daesh.
« Depuis 4 jours, nous assistons à une arrivée massive des populations civiles du village d’Aderanboukane vers la ville de Ménaka » indiquent-elles.
Selon ces mêmes sources, les habitants de ce village auraient reçu un ultimatum de Daesh (qui occupe la zone depuis mars 2022) de quitter, car ils sont soupçonnés de collaborer avec l’AES (Alliance des Etats du Sahel) qui mène des bombardements intensifs depuis plusieurs semaines dans toutes les zones où Daesh est présente.
Une information corroborée par Moussa Ag ACHARATOUMANE, membre du CNT, qui a publié des images de camions remplis de bagages et des probables fuyards sur sa page X (ex-Twitter), vendredi dernier.
« Ces populations viennent s’ajouter à ceux qui avaient fui les massacres de mars 2022 qui avaient fait dans la seule région de Ménaka plusieurs centaines de morts (700 à 1000) et provoqué la destruction de toute l’économie locale », a-t-il commenté.
Cette situation supplémentaire fait de Ménaka une « ville de déplacés/réfugiés », dit-il.
« Nous attirons l’attention de nos autorités ainsi que des humanitaires à se mobiliser en urgence pour ces populations », a-t-il lancé.
Selon Moussa Ag ACHARATOUMANE, les FAMa et le MSA contrôlent en bon ordre ces arrivées massives à l’entrée sud de la ville, avant de les conduire à la gendarmerie pour les recenser et faire le filtrage pour éviter toute incursion de DAESH.
AMINA SISSOKO
Source : Info Matin